BIOGRAPHY

Année de naissance 1980
Nationalités : Française et américaine
Vit et travaille : à Toulouse
Formation : Maitrise d’arts plastiques à Toulouse et formation dans une fonderie d’art
Lieu du travail : Atelier, In situ
Intermédia : sculpture / installations / dessins
Références : James Turrell, Louise Bourgeois, Krzysztof Kieslowski, Siri Hustvest

Amy Fischer appartient à cette génération de jeunes créateurs qui tentent d’amorcer en sculpture ou en installation une dimension poétique. Celle-ci se construit en ensembles complexes qui se jouent de la perception tout en la mettant en crise.
Si son installation est titrée « Vertiges du quotidien », c’est que ses paysages intimes, en suspens, convoquent
la mémoire des déséquilibres quotidiens.
Loin de nous procurer un sentiment de malaise, il s’en dégage une mélancolie positive et une errance méditative. Dans des séries telles que « origins indeed» l’éclairage met en lumière une réalité invisible où les ombres deviennent un point de repère dans une errance existentielle.
Amy Fischer tente de donner de la « présence [à] l’absence » (Roland Barthes).
Extrêmement fragile, son oeuvre est un moment suspendu, une trace, une vision fugitive ramenée de l’oubli par la force de l’esprit et de la mémoire.

Amy Fischer s’intéresse à la dualité, au caché et au visible, jouant entre une éventuelle stabilité ancrée dans le sol et cette aspiration vers l’élévation. Le motif du végétal devient récurrent dans son travail souvent fragile à la limite de la rupture ou bien quasi-tentaculaire.
Elle représente le vivant, ce qui nous constitue, dans un va et vient entre la figure humaine et
le végétal, entre la branche et la racine. Ses arbres-personnes et ses racines-jambes sortent tous de la Nature.

« Pour se connaître soi, il faut connaître son peuple, son histoire… j’ai donc plongé dans
l’Histoire, réveillé la mémoire, non pour changer la politique, mais pour me changer moi, et
puisé dans les mythes pour exprimer mon émotion. C’était une réalité trop lourde pour être
réelle, il fallait passer par le mythe pour la restituer ».

Anselm Kiefer


 

Amy Fischer belongs to that generation of young designers attempting a start in sculpture or intimate questioning with a poetic dimension. This is built into complex assemblies that play with on’s perception while stimulating the senses. If a work is titled « Vertigo everyday » it is because its intimate form summons the memory of daily imbalances.
Far from giving us a sense of unease, it emerges from the work a melancholy positive and meditative wandering. In such series as « Origins Careers » lighting reveals an invisible reality where shadows become landmarks in existential wandering.
Amy Fischer tries to give « presence [in] absence » (Roland Barthes).
Extremely fragile, her work is a suspended moment, a trace, a glimpse brought back from oblivion by the strength of mind and memory.
Amy Fischer is interested in duality, the hidden and the visible, playing between any stability anchored in the ground and this aspiration to rise. The pattern of vegetation becomes recurrent in her works often fragile to the breaking point or almost sprawling.
It represents the living, which is us, in a back and forth between the human figure and plant, between the branch and root.
« To know oneself, one must know one’s people, one’s history … so I plunged into History, awakened the memory, not to change anything but to change myself, and drew on myths to express my emotions. It was too heavy to be reality
, so I must traverse myth to restore it. »

Anselm Kiefer

 

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