# Installations
Vertige vs vestige
Description de l’installation :
Cette installation se déploie à partir du plafond d’où sort la souche racinaire pour
montrer la puissance des racines (au sens de nos origines) qui soutiennent et
nourrissent la croissance de l’être. Des racines (en résine blanche) qui s’épanchent,
se tendent, s’incurvent, se reposent, s’élancent.
La symbolique de l’arbre tourne autour d’un même champ lexical : branches, racines,
souches, lignée, qui convoquent nos mémoires. Tout mon cheminement est de
montrer l’invisible, les racines, les faire pousser, pour mettre à jour nos profondeurs
interdites, nos mémoires. J’y vois terreau de nos comportements (archétypaux,
génétiques et autres).
Appel à projet « les jardins synthétiques » 2015
Ce projet s’inscrit dans mon cheminement artistique puisque je travaille sur les
mythologies personnelles et mon identité : entre conscience et souvenirs.
Sur le sol, une foule, composée d’une centaine de personnages en plâtre brut,
disposée en cercle sous la souche, lève les yeux vers la racine et s’interroge. Le
voyage initiatique se fait en nous.
« Etre vivant c’est être fait de mémoire, nous sommes faits de mémoire. Nous
sommes de qui demeure quand tout a disparu » Philip Roth (in Patrimoine, 2008).
C’est au dedans de soi qu’il faut plonger, dans son corps qu’il faut voyager pour faire
le grand voyage.
Comme l’a écrit Olivier Verdun, commentant l’oeuvre de Raymond Depardon:
L’errance n’est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui
renvoie à une question essentielle : qu’est-ce que je fais là ? Pourquoi ici plutôt
qu’ailleurs ? Comment vivre le plus longtemps possible dans le présent, c’est-à-dire
être heureux ? Comment se regarder, s’accepter ? Qu’est-ce que je suis, qu’est-ce
que je vaux, quel est mon regard ?
Eclairage :
Une attention toute particulière est portée à l’éclairage pour créer une atmosphère de
veille, d’entre deux. Puisque c’est dans le sommeil que les évènements du quotidien
deviennent traces et les souvenirs récents, des souvenirs durables. Notre
hippocampe reconstruit ce que nous avons vécu, il y a une transformation du réel. La
vie que nous menons fait de nous ce que nous sommes. A travers cette installation je
voudrais retenir les ombres de mes souvenirs.
This project is part of my artistic journey since I work on personal mythologies and my identity; between consciousness and memories.
On the ground, a crowd composed of a hundred characters in plain plaster,
arranged in a circle under strain, looking up at the root and questions themselves. This
initiation journey is done by us.
« To be alive is to be made of memory, we are made of memory. We are all that remains when everything has disappeared « Philip Roth (in Heritage, 2008).
It is within oneself that we must dive – in one’s body that he must travel to
Travel the ‘big trip’.
As written by Verdun Olivier, commenting on the work of Raymond Depardon:
Wandering is neither travel nor a stroll but an experience of the world that begs the essential question: what am I doing here? Why here instead of
elsewhere? How to live as long as possible in the present, that is to say,
be happy? How to look at oneself, accept oneself? What am I, what
am I worth, what’s do I look like?
Lighting:
Particular attention is paid to lighting to create an atmosphere of
dreaminess. Since it is in sleep that the daily events
become traces and recent memories, lasting memories. Our
brains rebuild what we have experienced, there is a transformation of reality. The
life we live makes us what we are. Through these works, I
retain the shadows of my memories.